Les 2300 hectares de la Côte Chalonnaise se déploient sur une bande de coteaux d’environ 25 kilomètres de long. Sa largeur peut s’étendre jusqu’à 7 kilomètres environ et les vignes sont généralement situées à plus de 320 mètres d’altitude. Située directement dans le prolongement de la Côte de Beaune et bénéficiant d’une orientation identique Est Sud Est, elle possède les mêmes couches constituées de calcaires et de marnes jurassiques juxtaposés. Au-dessus de la roche calcaire, la qualité du sol - petits cailloux, failles d’argile- dépend surtout de sa position sur le versant.
Comme dans le reste de la Bourgogne, Chardonnay et Pinot Noir sont les révélateurs de climats variés et expressifs. Les blancs - 35% du Chalonnais - dominent au Nord autour de Rully ainsi qu’au sud, à partir de Montagny où les pentes s’orientent vers le sud. Au cœur de la côte, Mercurey - la plus grande appellation en surface du Chalonnais - et Givry sont les plus réputées pour leurs vins rouges, notamment de très beaux Premiers Crus orientés est et sud-est. La côte chalonnaise a également la particularité de posséder un rare second cépage blanc, l’Aligoté, qui s’épanouit autour de Bouzeron.
La Côte Chalonnaise partage avec le reste de la Bourgogne une histoire riche et unique. Les Ducs de Bourgogne avaient un château au Clos de Germolles. Mais bien avant cela, la réputation des vins de la côte avait largement dépassé les frontières régionales lorsqu’Autun rivalisait avec Rome. Au VIème siècle, Grégoire de Tours évoque déjà la concurrence entre Dijon et Chalon en matière de production de grands vins. Les moines de Cluny surent aussi très tôt identifier les meilleurs sols de ces coteaux pour que s’épanouisse la vigne.